Sur l'artiste - Hugo BERNARD

À la suite de son arrivée à Paris en septembre 2011 pour des études de communication visuelle, Hugo Bernard découvre l’Hyper-créatisme (le Lettrisme) par l’intermédiaire de ses cours d’Histoire de l’Art. De là, il s’intéresse à ce mouvement pluri-disciplinaire et affirme son intérêt pour l’un des arts créés par Isidore Isou en 1992, l’excoordisme, discipline émouvante des extensions et des coordinations. En organisant en février 2013 au 83-85 rue Saint-Charles une exposition personnelle, Inconcevable, il présente plusieurs réalisations de cette expression singulière. Ce n’est seulement qu’en août 2013 qu’il officialise son entrée dans le groupe lettriste par le biais de Anne-Catherine Caron qui expose son œuvre L’Enjambée infinitésimale au sein de la Galerie-du-sac-de-la-dame.

 

En 2014, il fonde les Publications Extd. pour créer une structure d’homologation au sein de laquelle il pourra publier différents textes et réalisations qui s’affirment comme des explorations tant positives (ampliques) que négatives (ciselantes) de l’excoordisme. C’est notamment au sein de cette structure d’édition qu’il publie son premier ouvrage, Inconcevable, œuvres et écrits, précédés de Essai sur l’excoordisme, qui rassemble plusieurs réalisations qui envisagent différents univers inimaginables au-delà de notre cosmos, dans ce qu’il nomme lui-même l’ultra-univers.

Au cours de la même année, Hugo Bernard crée le Site officiel des théories du Lettrisme avec la participation et le soutien d’Anne-Catherine Caron et Roland Sabatier, plateforme qui présente et résume les principales conceptions de ce mouvement.

 

En 2015, avec son livre Du meilleur au pire, œuvres et écrits, précédés de Essai pour une relecture du manifeste de l’excoordisme artistique et Problématique de l’anti-téïsynisme, Hugo Bernard envisage la période négative de l’art des extensions et des coordinations en rédigeant une relecture explicative de cette discipline, ainsi qu’un manifeste en faveur de sa phase ciselante. L’ouvrage comporte également plus d’une centaine d’œuvres regroupées sous le nom de Du meilleur au pire, corpus artistique qui dérive des principales propositions théoriques exposées dans les deux textes susnommés.

Peu après la parution de cet ouvrage, il crée les Productions Extd. qui permettront de produire et d’enregistrer ses métrages.

 

Toujours en 2015, Hugo Bernard publie Consortium, œuvres et écrits, précédés de Préambule hyper-participatif pour un inédit ensemble excoordiste. C’est notamment au sein de ce recueil que ce jeune lettriste propose différents développements du cadre supertemporel inventé par Isidore Isou en 1960, apport qui envisageait l’action authentique et infinie du public au sein de la réalisation d’une œuvre artistique. Avec le Consortium et ses 40 singularités qui présentent de nouvelles possibilités en faveur de l’intervention des amateurs, il inaugure un super-cadre ouvert à la recherche sur la super-participation, le supertemporel excoordiste, ainsi qu’un nouveau corpus de cet art, cette fois amplique, intitulé Absoluités.

 

En 2017, avec l’aide de Léo Koroze, il fonde le Musée Extd., plateforme numérique d’exposition qui sera d’abord annexée à son propre site internet, et lui servira à présenter, la même année, son film anti-excoordiste intitulé ) . ( X Riterns.

Ce n’est qu’en 2020 que cette plateforme de propagation devient autonome et envisage d’adapter chaque exposition aux œuvres innovantes ainsi qu’aux artistes créateurs. En effet, cette même année, Hugo Bernard propose une structure au Musée Extd. pour l’adapter à son roman hypergraphique et numérique, intitulé =, alors composé de 111 chapitres qui envisagent diverses approches de la phase ciselante de l’Hypergraphie, art de l’organisation des signes de la communication. C’est au sein de ce corpus qu’il explore la mise en doute, l’anéantissement et l’automatisme des signes et de leurs organisations en proposant la création de signes dits inexacts. En parallèle de cette exploration formelle, le roman = introduit et systématise le dynamisme dans la super-écriture, aussi bien dans sa destination émouvante (hypergraphique) que scientifique (hypergraphologique).

 

Bien que ces œuvres diffèrent en abordant de nombreuses facettes formelles de l’Art, leur similitude se situe dans l’utilisation régulière de supports numériques, délaissant ainsi des moyens de réalisation concrets, palpables.

En dehors de la question des outillages, ses travaux partagent l’exigence d’une notation qui tend à une mathématisation des contenus et contenants de la sphère émouvante. Possédant un rôle majeur dans son travail, la création de systèmes notatifs objectifs pour chaque ensemble d’œuvres, aussi bien hypergraphiques qu’excoordistes, constitue un axe essentiel à partir duquel ses accomplissements envisagent de nouvelles possibilités mécaniques, élémentiques, rythmiques et thématiques.

 

Hugo Bernard travaille et vit actuellement à Paris.

 

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Signe extrait du Chapitre "carré trait vertical cercle", =, 2020. © Hugo Bernard.

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